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Emmanuel Guyot - L'évolution de la relation entre l'Humain et la Nature – Comment dépasser la crise environnementale ?


La relation de l'Humain à la Nature a évolué depuis la préhistoire. Retracer cette évolution donne une bonne compréhension de l'origine de la crise environnementale actuelle et permet d'appréhender les conditions de développement des individus et des sociétés qui permettront une relation de coopération entre les Humains et la Nature.
Nous retraçons ici cette évolution en suivant un modèle de perspective développementale : le modèle psychosociologique de la spirale dynamique : Les individus et les sociétés passent par les mêmes stades d'évolution, caractérisés par des systèmes de valeurs, des modes de pensées et d'interaction. Dans les passages d'un stade à l'autre, il y a interaction entre les individus et les sociétés qui s'influencent mutuellement. Plusieurs stades cohabitent bien sûr à la même époque.

Stade de « Instinctif / Survie ». C'est le stade de l'hominidé. Pas de conscience à ce niveau. La nature est omniprésente. Les sens et l'instinct sont hyper développés et permettent de répondre aux besoins fondamentaux. Manger, survivre, se reproduire. Ce stade donne à l'individu les bases physiques pour se connecter avec le monde. A ce stade l'individu fait partie intégrante de la nature. Il est complètement intégré dans les cycles écologiques

Stade « Fusionnel / Magique ». C'est le stade des tribus animistes. Le groupe s'organise autour du chaman, qui est en connexion avec la nature et les ancêtres. Les dieux et les esprits sont dans la nature. La conscience individuelle n'existe pas, elle est collective. Les sociétés sont matriarcales, centrées autour de la déesse mère, la terre mère. La nature est en même temps nourricière et source de danger. Les cycles naturels sont innés aux individus et rythment la vie de la société. Les individus connaissent la nature, savent en vivre et y survivent, sans lui nuire.

Stade « Egocentrique / Impulsif ». C'est le stade de l'apparition de la conscience individuelle, des héros de l'antiquité, des conquérants et des grands guerriers. Les valeurs sont le courage, la bravoure, la force et l'honneur. Des individus trouvent la force de sortir de la fusion et de la domination du chaman. Ils prennent le pouvoir par la force. Les sociétés deviennent patriarcales. Le chef est celui qui défie seul la nature en tuant un lion ou un ours. Les sociétés agrandissent leurs territoires et découvrent le monde et sa diversité. L'humain n'est plus centré sur son petit territoire. A ce niveau l'homme cherche à dominer la nature et parfois les dieux pour montrer sa force et son courage. Le début de l'agriculture lui permet d'être moins dépendant de la nature. En contrepartie, il commence à s'éloigner des cycles écologiques

Stade « Hiérarchique / Normatif ». C'est le stade de l'ordre et de l'obéissance à une force supérieure, dont l'avènement commence avec les grandes religions monothéistes. Les dieux ne sont plus dans la nature. Il est seul et unique. Les individus ne se tournent plus vers la terre mère mais vers le ciel, vers l'église. Les sociétés organisent la nature,de manière fonctionnelle.  L'agriculture se développe et se généralise. Les marais sont asséchés, les forêts coupées, sans conscience de la perte des fonctions écologiques associées. La connaissance intuitive des cycles écologique se perd quand disparaît la relation magique avec la nature. Les sociétés sont centrées sur l'homme et oublient leurs origines

Stade « Rationnel / individualiste ». C'est sur les bases du stade précédent que va émerger le siècle des lumières et la révolution industrielle. Le stade de la raison, la pensée, la logique, la réussite individuelle apparaît alors que la relation de coopération et de magie avec la nature a quasiment disparu. Tout ce qui n'est pas démontré scientifiquement n'existe pas. Les émotions, les ressentis, l'intériorité, les liens magiques, tout cela est inutile. La nature est alors vue en terme de ressource et exploitée rationnellement, pour apporter le confort et le progrès. Les notions de cycles écologiques et de fonctions régulatrices de la nature n'existent pas et leur démonstration par l'écologie scientifique arrive bien après que la machine soit lancée. Leur parole mettra encore beaucoup de temps avant d'être entendue.

Stade « Empathique / Pluraliste ». En réaction au stade précédent, apparaît celui de l'attention à soi, à l'autre et à son environnement. Les individus s'intéressent à l'intériorité, aux émotions. Chaque individu a la même valeur. C'est le stade de la non violence, du développement personnel, de la pensée écologique. Les notions et ressentis de cycles humains et écologiques apparaissent dans la conscience. Mais les individus ont tendance à rejeter en bloc les stades précédents et rechercher comme un idéal un retour au stade « Fusionnel / Magique », en prônant un retour à la nature vu comme radical, ou fleur bleu par les individus des autres stades.

La caractéristique de ce premier cycle est que chaque stade considère sa vision du monde comme la réalité et rejette les autres stades.

Le modèle décrit un deuxième cycle, dont seul le premier niveau est bien décrit. Il s'agit du stade « Adaptatif / Intégrateur », dont la vision intègre les stades précédents. Il combine un côté fusionnel et magique avec la nature, le courage et la puissance de la dépasser, l'organisation nécessaire à nourrir l'humanité, la rationalité d'exploitation des ressources, et l'empathie avec le vivant et les cycles naturels.

C'est ce stade d'intégration qu'il semble primordial d'approcher pour nos sociétés afin que l'Humanité puisse retrouver un équilibre avec la nature qui l'a fait naître, sans renier l'évolution qu'elle a suivie jusqu'à aujourd'hui.


Emmanuel Guyot - La nature, support de développement de l'individu



A venir...

 

Jacques Salomé - Et si nous parlions d’écologie relationnelle !


Il y a une relation très étroite entre l’écologie qui tente de prendre en compte d’une part, notre relation avec les ressources de la planète Terre et d’autre part l’équilibre à préserver entre toutes les espèces vivantes dans leurs relations à l’homme et l’écologie relationnelle qui défendrait des relations sans violence, plus conviviales et apaisées entre les humains.
Il ne suffit plus de prendre soin de la vie qui nous entoure, encore faudra-t-il apprendre à préserver, à vivifier celle qui nous habite. L’homme a toujours été un prédateur. Un prédateur incroyablement redoutable vis - à - vis de son environnement, de ses semblables et surtout vis - à - vis de lui même.
Il y a donc un parallèle étonnant à faire, entre notre relation à la planète Terre et l’évolution de la communication humaine depuis les débuts de l’humanité. C’est ce que je vais tenter de dire en quelques mots. Durant des siècles, nous avons eu, nous les humains, une relation d’exploitation et d’asservissement à l’égard de cette planète qui nous a accueillis il y a quelques millions d’années. Une relation de maltraitance et de violence qui n’a cessé de se dégrader depuis le siècle dernier, avec une accélération soudaine dans les dernières décennies, même si certains Etats ont pris conscience de cette malfaisance et tentent de limiter la production des produits toxiques et de favoriser le recyclage des déchets qui polluent les océans et les dernières zones protégées. Nous avons utilisé, asservi, violenté non seulement les ressources de cette planète mais aussi remis en cause son équilibre, en maltraitant et modifiant quelques uns de ses échanges avec l’univers.
Nous avons, avec beaucoup de ténacité et de créativité « consommé » la plupart des ressources de cette planète à l’intérieur d’une relation dévitalisante et agressante pour elle.
Tant que nous l’exploitions avec une charrue à soc de bois, tiré par deux boeufs paisibles, la couche d’humus n’était pas trop maltraitée. Mais un de mes fils a payé une partie de ses études aux USA, pour devenir pilote, en répandant des semences en avion sur des milliers d’hectares et non seulement des semences mais aussi des engrais et des pesticides !
On peut dire qu’il a, à lui seul, plus agressé la planète que cent générations de paysans de la Haute Garonne où je suis né.
Un processus identique s’est déroulé, avec une accélération soudaine au cours du dernier siècle, dans la dégradation des relations que nous avons à l’égard de nous mêmes et envers nos semblables.
On pourrait parler de l’implantation subtile et quasi généralisée d’un véritable terrorisme relationnel qui se développe parfois dans les relations proches fondé sur l’impérialisme des attentes, l’urgence à satisfaire certains désirs, sur la prédominance des relations dominants-dominés, sur la tentation toujours récurrente d’une mise en dépendance des femmes, sur l’exploitation jamais comblée du plus faible. On pourrait parler d’un terrorisme économique s’appuyant sur la puissance manipulatrice des grandes multinationales, d’un terrorisme mental entretenu par les abus de la publicité, d’un terrorisme sur l’imaginaire nous dépossédant et s’appropriant nos rêves par le conditionnement consumériste, d’un terrorisme religieux (il arrive ou revient) qui tente de nous imposer des croyances et des pratiques liée à tel ou telle religion.
Tout le travail de conscientisation qui se fait depuis quelques années autour de l’écologie, pourrait être complété par celui d’une écologie relationnelle susceptible de favoriser des échanges en réciprocité, de proposer une éducation aux relations humaines dans laquelle les besoins relationnels seraient respectés. Il nous faudrait pour cela accepter de nous former, de mettre en pratique des règles d’hygiène relationnelles repérables, transmissibles pour apprendre à mettre en commun, dans le respect de chacun.
Je ne sais si la VIE arrivera à nous suivre ? Tout se passe comme si l’accélération technologique allait plus vite que l’accélération de nos prises de conscience ! Mais nous pouvons quand même essayer !

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